Dossier à la une : la construction, un secteur qui rebondit !

Introduction

Vekrachte bouwsector

Début 2020, des informations ont afflué dans les médias indiquant qu’un virus avait commencé à se propager dans le monde entier, à savoir le désormais bien connu Coronavirus. Si ce virus a d’abord suscité quelques craintes, il a rapidement été supposé que son impact resterait limité. Cela est probablement dû à l’expérience de 2009 avec la grippe mexicaine, où l’on craignait également des effets considérables, mais qui sont finalement restés très limités en Europe.

Dès le début du mois de mars, la situation s’est accélérée et nous avons été propulsés dans une nouvelle réalité, réalité que nous connaissons malheureusement toujours à l’heure actuelle. Les images d’hôpitaux de Bergame en Italie qui ont afflué en masse ont soulevé un sense of urgency notable. Différents évènements se sont alors succédé en mars 2020.

Le 6 mars, un avis de voyage défavorable vers l’Italie a d’abord été émis en Belgique. Le 10 mars, le télétravail a été recommandé et il a également été conseillé d’interdire les grands évènements de plus de 1000 personnes. Le 12 mars, tous les évènements ont été interdits et l’Horeca a fermé ses portes. À partir du 18 mars, un confinement a ensuite été mis en place au cours duquel les magasins non essentiels ont été fermés, les déplacements non essentiels ont été interdits et… le télétravail est devenu la norme. Seuls les secteurs essentiels ont pu poursuivre leurs activités « normalement ».

Si le secteur de la construction était considéré comme un secteur essentiel, seule l’exécution de travaux urgents était autorisée. Pour les autres activités, il convenait de faire usage du télétravail et d’observer une distanciation sociale d’1,5 mètre. Ces mesures ont eu pour conséquence directe la fermeture de nombreuses entreprises de construction qui ont été contraintes de suspendre leurs activités pour diverses raisons.

Pour certaines activités (telles que l’installation d’une fenêtre coulissante sur une terrasse ou, dans le cadre de travaux de voirie et d’infrastructure, l’installation de bordures ou de tuyaux d’égouttage de grand diamètre, le montage de colonnes en béton, etc.), il était parfois impossible, pour des raisons pratiques, de respecter en tout temps la distance minimale d’1,5 mètre. En outre, les moyens de protection tels que les masques buccaux faisaient l’objet d’une pénurie totale à tel point que la mesure de protection supplémentaire que constituait le port d’un masque buccal n’a pu apporter aucun soulagement. En outre, de nombreux travaux du secteur de la construction étant exécutés dans des bâtiments habités, ils sont eux aussi tombés à l’eau.

Force avait alors été de constater que le secteur de la construction faisait partie des secteurs lourdement touchés par la crise du Coronavirus. Toutefois, c’est dans ce nouveau contexte caractérisé par beaucoup d’inquiétude et de confusion que le secteur de la construction a rapidement pu montrer sa résilience.

Ce dossier À la une présente comment le secteur de la construction et Constructiv ont réussi, pendant cette période, à s’adapter rapidement à la nouvelle situation. Cette résilience a permis au secteur de réduire l’impact négatif des évènements. Le secteur si cher à nos cœurs peut ainsi à nouveau jouer son rôle de moteur dans la relance des entreprises belges.

Mesures prises par le secteur de la construction

Protocole sectoriel
checklist

Lors de la rencontre du Conseil national de sécurité du 15 avril 2020, Sophie Wilmès, la Première ministre de l’époque, avait demandé aux secteurs d’établir un protocole sectoriel. Ces protocoles étaient une condition à une reprise des travaux potentielle à partir du 4 mai 2020. Compte tenu de l’importance que le secteur de la construction accorde à la sécurité et au bien-être sur les chantiers, un protocole sectoriel a été immédiatement élaboré.

La mission de Constructiv ne se limitait donc pas à actualiser les différentes fiches de prévention ni à les garder conformes à la législation. Elle avait également pour objet de fournir un input objectif pour parvenir à un protocole sectoriel supporté par tous en vue de relancer le secteur de la construction. Il ne s’agissait pas d’une mission aisée car les différentes instances publiques diffusaient de très nombreuses informations sujettes à l’interprétation.

Au bout du compte, ce travail préparatoire et de soutien a toutefois effectivement permis au secteur de la construction de réaliser un protocole sectoriel soutenu par tous les partenaires sectoriels. Le protocole établi proposait un cadre pour pouvoir travailler dans des circonstances saines et sûres dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Le protocole se composait de plusieurs éléments :
Ce protocole a permis au secteur de la construction de garantir que la distanciation sociale et les autres mesures de prévention (lavage des mains, désinfection des matériaux, etc.) étaient respectées et de promouvoir le port des masques buccaux à titre de moyen de protection ultime. Par ailleurs, les mesures de prévention nécessaires ont été proposées pour offrir une réponse aux aspirations relatives au transport collectif, à la coactivité sur les chantiers (présence de différents entrepreneurs) et à l’exécution de travaux en intérieur. Par leur réactivité, les partenaires sociaux et Constructiv ont veillé à ce que le secteur de la construction puisse reprendre ses activités le 4 mai 2020 dans des conditions effectivement sûres et saines. Le secteur de la construction était le premier secteur à être parvenu à proposer un tel protocole sectoriel.
Point de contact Corona Construction

Des initiatives supplémentaires ont également été prises pendant les négociations avec les partenaires sociaux en vue de l’élaboration du protocole d’accord. Il a ainsi été décidé de donner vie à un Point de contact Corona Construction auquel tant les entreprises de construction que les ouvriers peuvent adresser leurs questions relatives à la sécurité dans le cadre de l’exécution de travaux de construction en période de Coronavirus.

Concrètement, ce point de contact offrait et offre toujours un soutien de 4 manières :

  • au travers d’une rubrique spécifique Corona question & réponse. Cette rubrique rassemble les questions fréquemment posées et les réponses relatives au Coronavirus et aux travaux dans la construction ;

 

  • une ligne d’information gratuite 0800 11 759 : cette ligne d’information gratuite conduit directement à un helpdesk téléphonique composé de différents collaborateurs de Constructiv. Un soutien est assuré en néerlandais, en français et en allemand ;

 

  • une adresse e-mail spécifique corona@constructiv.be : permet également de poser des questions ;

 

  • des documents de prévention en ligne : affiches, fiches de prévention, fiches toolbox et check-lists. Un modèle de base pour l’analyse des risques est également disponible : de cette manière, Constructiv aide également les employeurs de petites entreprises à réaliser une analyse des risques pour chaque poste de travail et de la mettre à la disposition de leurs travailleurs et des services de contrôles de la santé, de la sécurité et du bien-être.

La question la plus fréquemment posée au point de contact Corona :

“ Quelles sont les règles spécifiques concernant le transport collectif ? « 
Activation des conseillers bien-être
Welzijn adviseur

L’une des tâches principales de Constructiv consiste à émettre des avis en matière de bien-être aux employeurs et aux travailleurs des entreprises de construction. Ces avis sont généralement émis à la suite de visites de chantier et de visites d’entreprise. Lors de visites de chantier, les aspects ‘sécurité’ sont analysés et des constats de manquements sont éventuellement dressés. Dans le cadre des visites d’entreprise, des points d’attention globaux sont abordés afin d’optimiser la politique de prévention générale d’une entreprise de construction. Cette double approche (accent sur les constats concrets via les visites de chantier et sur la politique générale via les visites d’entreprise) permet de promouvoir le bien-être de manière non seulement réactive mais également proactive. Pour assurer ce fonctionnement, Constructiv dispose d’une équipe d’une vingtaine de conseillers présents en permanence sur le terrain et dispensant aide et conseil aux entreprises de construction.

Dans le contexte de la maîtrise de l’impact de la pandémie de Covid-19, les entreprises de construction et les ouvriers qu’elles occupent, ont évidemment été confrontés à des nouvelles mesures de prévention. Malgré le fait que Constructiv ait également fait face à des changements dans le domaine de l’organisation du travail, les conseillers bien-être ont également été déployés au maximum à ces fins dès l’entrée en vigueur des mesures gouvernementales.

La tâche prioritaire des conseillers bien-être résidait dans l’assistance des entreprises de construction sur le plan de la mise en œuvre correcte des mesures de prévention proposées. Le Point de contact Corona Construction érigé et géré par Constructiv a permis de répondre aux questions posées. Le déploiement de nos conseillers bien-être a également garanti aux employeurs et travailleurs du secteur de la construction qu’il soit répondu de manière proactive aux attentes placées en eux.

Mesures d’accompagnement dans le domaine de la formation

La crise du Coronavirus a également eu un impact considérable sur la formation : les centres de formation se sont vus dans l’obligation de fermer leurs portes. De ce fait, la plupart des formations n’ont pas pu être organisées. En outre, les activités de plusieurs entreprises de construction ont été suspendues.

À court terme, ces éléments se sont accompagnés des conséquences suivantes :

  • les attestations ou certificats nécessaires à l’exercice de certaines activités n’ont pu être émis ni renouvelés (chauffeur de camion malaxeur, etc.) ;
  • l’organisation de formes alternatives de formations a soulevé la question de savoir si un soutien sectoriel pouvait être assuré (par ex. formations à distance / formations numériques) ;
  • il a été décidé, pendant le confinement, que les contrats d’apprentissage en alternance seraient suspendus.

 

Pour toutes ces préoccupations, une solution adaptée a toujours été recherchée en concertation avec les partenaires sociaux de la construction afin de garantir la poursuite maximale du soutien sectoriel. Les délais administratifs ont été adaptés là où cela s’avérait nécessaire et une marge de manœuvre suffisante au report a été accordée. Ces ajustements ont permis d’éviter que les obligations administratives, difficiles à respecter dans ce contexte, ne deviennent un obstacle à la promotion continue d’une culture de la formation dans le secteur de la construction.

De plus, le secteur de la construction a immédiatement commencé à travailler sur divers projets pilotes de formation numérique via Constructiv. Cela a permis de poursuivre le travail sur la gestion des compétences au sein du secteur

Mesures provisoires au profit des ouvriers et employeurs de la construction
corona-bouw

En raison des différentes mesures gouvernementales (confinement à partir du 18 mars 2020, quarantaine obligatoire pour des collaborateurs, etc.), il était souvent impossible, dans le secteur de la construction, de poursuivre normalement les activités. De nombreuses entreprises se sont vues contraintes de recourir au chômage temporaire pour leurs ouvriers. Le 18 mars 2020, les autorités ont donc étendu le régime chômage temporaire pour force majeure existant pour en faire un régime de chômage temporaire pour force majeure Corona. Cet assouplissement a offert un répit indispensable à de nombreuses entreprises de construction.

Ce régime a rencontré une grande popularité au cours des premiers mois de la crise du Coronavirus. Les travailleurs placés au chômage temporaire en conséquence de la crise du Coronavirus ont perçu des allocations de chômage portées à 70 % du salaire moyen plafonné et ont ainsi perçu un supplément de € 5,63/jour.

Malgré cette mesure, les ouvriers concernés ont néanmoins ressenti un impact financier. En effet, les ouvriers de la construction reçoivent de Constructiv un certain nombre d’avantages en fonction du nombre de jours travaillés et du salaire normal. Les partenaires sociaux de la construction ont donc mis en œuvre différentes mesures provisoires pour veiller à limiter les retombées financières pour ces ouvriers.

Avant la pandémie de Covid-19, le code de prestation 070 – chômage temporaire pour force majeure n’était que rarement utilisé. Par conséquent, ce code de performance n’a pas été retenu (ou seulement dans une mesure limitée) pour la constitution de droits aux avantages sociaux complémentaires. Un nouveau code DmfA a vu le jour au cours du 2e trimestre de 2020, à savoir le code de prestation 077. Ce code permet aux employeurs de déclarer distinctement les jours de chômage temporaire dus au Coronavirus. Différents régimes liés à des avantages sociaux complémentaires ont été adaptés dans une CCT de manière à ce qu’il soit également tenu compte de ces jours pour l’octroi de ces avantages.

Cartes de légitimation

La carte de légitimation indique le nombre de jours travaillés et/ou assimilés par un travailleur au service d’une ou de plusieurs entreprises de construction. En ce qui concerne la carte de légitimation relative à l’exercice 2021-2022 (valable du 01/10/2021 au 30/09/2022 sur la base de l’année de prestation 2020), les jours de chômage temporaire pour force majeure Corona seront également pris en considération.

Timbres fidélité

Pour récompenser la fidélité au secteur, chaque ouvrier reçoit des timbres fidélité. Le montant du timbre fidélité (9 %) est calculé sur la base du salaire. Les ouvriers qui étaient au chômage temporaire au 2e trimestre 2020 en raison de la crise du Coronavirus n’ont perçu aucun salaire pour ces jours. Pour compenser cette perte, Constructiv octroie un timbre fidélité par le biais de l’assimilation. Le montant de l’assimilation du timbre fidélité Corona est calculé de la manière suivante :

(Nombre d’heures de chômage temporaire Corona (code DmfA 77) x salaire horaire) x 9 %

En 2020, Constructiv a émis près de 100.000 timbres fidélité assimilation Corona d’une valeur totale de € 19,8 millions.

Avantage social

En juin 2021, Constructiv délivrera les documents relatifs à l’octroi de l’avantage social 2021. Ces documents se rapportent à une période de référence qui s’étend du 1er avril 2020 au 31 mars 2021. Les jours de chômage temporaire pour force majeure Corona au cours de cette période de référence sont pris en considération dans le calcul du montant de l’avantage social.

Indemnité construction

Les indemnités construction qui ont été payées pour les jours de chômage temporaire pour force majeure Corona – code de prestation 077 au cours de l’exercice s’étendant du 1er octobre 2020 au 30 septembre 2021, ne seront pas déduites des 60 jours de crédit.

Pension complémentaire sectorielle

Dans le cadre du plan de pension du secteur de la construction, chaque ouvrier actif se voit attribuer, chaque trimestre, une dotation correspondant à un pourcentage de son salaire (effectif) sur un compte individuel. Une dotation est également versée à partir du volet solidarité sur le compte individuel des affiliés en cas d’intempéries ou de maladie. Étant donné que les ouvriers n’ont perçu aucun salaire pendant les jours de chômage temporaire pour force majeure Corona, le montant versé sur leurs comptes épargne individuels sera moindre. Pour y remédier, il a été décidé d’octroyer également une dotation depuis le volet solidarité pour ces jours de chômage temporaire pour force majeure Corona des trois premiers trimestres de 2020.

Dispense de la récupération d’indemnités complémentaires de chômage

Si les ouvriers de la construction ont été financièrement impactés par la crise du Coronavirus, les entreprises de construction ont fait face à des « effets secondaires ». En effet, il est demandé aux employeurs plaçant régulièrement leurs ouvriers au chômage temporaire de rembourser les indemnités complémentaires de chômage payées par Constructiv dans le cas où les compteurs définis par CCT sont dépassés. En ce qui concerne l’indemnité complémentaire construction et les indemnités légales relatives à l’exercice 2020-2021 (01.10.2020 – 30.09.2021), Constructiv ne demandera de remboursement que si une récupération avait été enregistré pour l’employeur au cours des 2 exercices précédents (2018-2019 et 2019-2020).

Diminution de la cotisation trimestrielle

Constructiv est financé, d’une part, par des cotisations en pourcentage sur la masse salariale payée par les employeurs et, d’autre part, par une cotisation trimestrielle calculée sur la base de l’occupation des ouvriers dans le secteur de la construction. Le calcul de cette cotisation forfaitaire tient compte du chômage temporaire.

Pour les entreprises, dans ces circonstances, cette pratique impliquait que des cotisations devaient être versées pour des périodes au cours desquelles une forte baisse de la productivité était enregistrée à la suite d’une augmentation significative du chômage temporaire pour force majeure Corona. Pour neutraliser cette perte, la cotisation forfaitaire que devront payer les entreprises au cours de l’année 2021 sera réduite de € 30 par trimestre.

Résultats quantitatifs

Le texte précédent renvoyait à plusieurs reprises au recours au chômage temporaire dû au Coronavirus et à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’activité du secteur de la construction. Les effets précis à court terme ainsi que l’évolution de la situation fin 2020 sont présentés de manière chiffrée ci-dessous. Cette analyse est ventilée par trimestre.

Premier trimestre de 2020

Au cours du premier trimestre de 2020 (janvier à mars inclus), l’impact sur le secteur de la construction semblait encore limité. Ce n’est qu’à partir de la mi-mars 2020 que les entreprises de construction ont commencé à rencontrer des problèmes au niveau de la poursuite de leurs activités. Nous constatons toutefois que le chômage temporaire dû au Coronavirus a été invoqué pour +/- 725.000 jours. De ce fait, 62 % des ouvriers ont été placés au chômage temporaire qui a été invoqué par 73 % des entreprises de construction.

 

T1 2020 par r/ T1 2019

Ouvriers exprimés en nombre de têtes

149.357
-0,5%

Masse salariale (à 100%)

850.610.771
-2,3%

Jours travaillés

6.093.108
-4,7%

Chômage intempéries

608.515
-27,4%

Chômage raisons écon.

168.484
-12,0%

Chômage Corona

-

Autre chômage

725.453
-

Autres jours

1.449.698
-4,7%

Nombre total de jours

9.045.258
0,9%
Deuxième trimestre 2020

Le deuxième trimestre de 2020 (avril à juin inclus) enregistre un impact considérablement plus important. Le confinement a duré depuis plus d’un mois (jusqu’au 3 mai) au cours de ce trimestre, ce qui se reflète également dans les chiffres. La masse salariale payée a chuté de 16 % par rapport au même trimestre en 2019. Le nombre total de jours travaillés a baissé de 19 %. Au total, ouvriers et entreprises de construction ont accusé 1,7 million de jours de chômage temporaire pour force majeure Corona. Malheureusement, nous constatons également une baisse de l’occupation de 2,4 %. Ce chômage temporaire a toutefois permis de faire en sorte que l’emploi fixe dans le secteur de la construction se maintienne relativement bien.

T2 2020 par r/ T2 2019

Ouvriers exprimés en nombre de têtes

146.864
-2,4%

Masse salariale (à 100%)

825.973.900
-16,4%

Jours travaillés

5.849.803
-18,8%

Chômage intempéries

21.079
-86,4%

Chômage raisons écon.

8.379
-94,4%

Chômage Corona

1.663.916
-

Autre chômage

21.646
42,5%

Autres jours

1.400.396
-12,7%

Nombre total de jours

8.965.218
1,8%
Troisième et quatrième trimestres 2020

Les troisième et quatrième trimestres (à partir de juillet 2020) observent un début de reprise. La diminution du nombre d’ouvriers par rapport au même trimestre en 2019 cadre avec l’évolution générale dans le secteur de la construction, à savoir une baisse annuelle de +/- 1 %. Le chômage temporaire pour force majeure Corona est toujours présent, mais dans une moindre mesure qu’au cours des premier et deuxième trimestres de 2020.

Sur le plan de l’emploi, le mois d’avril a été le plus impacté. Le tableau ci-dessous présente le résultat net des entrées et sorties mensuels d’ouvriers de la construction au cours des années 2020 et 2019. Ce graphique montre une baisse plus prononcée du nombre d’ouvriers de la construction au cours du mois d’avril 2020 par rapport à 2019. Cette tendance a toutefois été rapidement compensée par une forte augmentation en juin et en août 2020.

T3 2020 par r/ T3 2019 T4 2020 par r/ T4 2019

Ouvriers exprimés en nombre de têtes

148.991
-1,4%
147.380
-1,5%

Masse salariale (à 100%)

821.603.185
-0,2%
871.524.320
-5,2%

Jours travaillés

5.800.659
-1,8%
6.138.749
-6,7%

Chômage intempéries

108.812
62,0%
197.367
-55,3%

Chômage raisons écon.

41.039
-65,4%
45.833
-61,0%

Chômage Corona

285.015
-
341.617
-

Autre chômage

72.727
-27,8%
27.476
53,4%

Autres jours

2.770.982
-7,5%
2.392.219
13,3%

Nombre total de jours

9.079.233
-1,2%
9.143.259
-1,4%
Résultat net des entrées et sorties des ouvriers de la construction par mois

De manière générale, ces chiffres montrent que l’activité du secteur a repris et que l’emploi dans le secteur s’est maintenu malgré les deux premiers trimestres difficiles auxquels le secteur de la construction a été confronté.

Conclusion

Le secteur de la construction, comme le reste de la société, a fait face à court terme à une situation inédite, situation pour laquelle aucune feuille de route n’a jamais été établie. Cependant, les initiatives nécessaires ont été prises rapidement par toutes les parties prenantes pour relever ce défi et ainsi limiter la propagation du virus, assurer la poursuite des services sectoriels proposés aux entreprises et à leurs ouvriers et limiter l’impact financier pour les personnes concernées.

Le secteur de la construction est en effet parvenu :

  • à soutenir l’objectif social visant à poursuivre la lutte contre la propagation du Coronavirus au sein de la population ;
  • à garantir le contrôle de la santé et du bien-être des employeurs et des travailleurs de la CP 124 ;
  • à poursuivre la promotion de la santé financière du secteur de la construction (et par extension, de l’économie belge tout entière), en ce compris les entreprises et les travailleurs qui en font partie.

 

Malgré ces défis majeurs, le secteur de la construction a clairement pu montrer sa résilience. En tant que secteur de la construction, nous sommes donc prêts et préparés à soutenir la reprise indispensable de l’économie.